Rencontre avec la société OLNICA, précurseur en la matière.
La propriété intellectuelle offre une protection juridique indispensable à vos créations, vos marques, vos inventions… mais la contrefaçon est parfois difficile à identifier et démontrer, surtout lorsqu’elle envahit un marché aussi complexe et vaste que la Chine. Nous avons rencontré Nicolas Kerbellec, fondateur de la société OLNICA, qui a créé un premier système de traceurs moléculaires innovants.
- Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre société ?
Nicolas Kerbellec, fondateur de la société OLNICA.
OLNICA offre le premier système « Secure Track&Trace » qui combine des « Traceurs Moléculaires » innovants avec des technologies numériques et un tableau de bord en ligne de pointe. Grâce à ces traceurs, OLNICA garantit l’authenticité et la traçabilité des produits et des matériaux. Elle est donc un partenaire clé de la propriété industrielle, car elle permet aux entreprises de mettre en œuvre leurs droits plus facilement contre les contrefacteurs.
J’ai créé OLNICA il y a maintenant plus de 10 ans, à l’issue de travaux de recherche qui m’ont amené à développer les Traceurs Moléculaires.
Je me suis dit que si l’ADN d’un criminel était la preuve la plus tangible utilisée devant les tribunaux, il fallait faire de même pour protéger les produits fabriqués dans les usines. Les Traceurs Moléculaires sont aujourd’hui aux produits ce que l’ADN est à l’homme.
- Quelles solutions innovantes OLNICA a-t-elle développées pour lutter contre la contrefaçon ?
OLNICA dispose entre autres d’une technologie exclusive de traceurs moléculaires invisibles et uniques. Incorporés dans les matériaux d’un produit ou appliqués avec un vernis, ou une encre, ils offrent une traçabilité ultra-sécurisée pour des milliards d’articles.
Ces traceurs moléculaires s’intègrent directement dans le matériau dans le processus de fabrication ou en impression sur les chaînes de conditionnement.
Nos détecteurs connectés « Olnica Pocket Lab » permettent d’agréger les données d’authentification aux données de traçabilité des clients en production ou en contrôle sur le terrain.
L’agrégation des données sur un tableau de bord en ligne permet aux donneurs d’ordres de visualiser l’ensemble des scans et des contrôles. Ils peuvent ainsi prendre rapidement des mesures ou lancer des investigations physiques ou numériques.
Au fil des années, notre offre a évolué pour s’adapter parfaitement au contexte du client. Cela nécessite de s’appuyer sur les solutions existantes mais aussi de savoir les mettre en musique ensemble.
C’est pour cela qu’OLNICA propose aujourd’hui une solution complète et facile à piloter.
De la matière au produit fini, en passant même par la réalisation des contrôles sur les différents sites de vente ou de distribution, nous accompagnons nos clients jusqu’au bout.
- A quels types de sociétés s’adressent-elles ?
Nous nous adressons à toutes les industries. Aujourd’hui, nous travaillons aussi bien pour sécuriser des bouteilles d’alcool que des billets de banque, ou encore des pièces pour le marché de l’électronique.
- Accompagnez-vous certains de vos clients sur le marché chinois ?
Certains de nos clients européens vendent effectivement leurs produits sur le marché chinois.
Mais nous sécurisons aussi l’une des plus grandes marques de bière chinoise depuis plusieurs années.
La contrefaçon sur le territoire chinois s’attaque en effet tant aux sociétés étrangères que chinoises.
- Si oui, quelles sont selon vous les spécificités du marché chinois en termes de risque de contrefaçon ? Quelles solutions fonctionnent le mieux sur ce territoire ?
La Chine a fait émerger de très belles marques dans beaucoup de domaines. Les contrefaçons de ces marques chinoises par des Chinois sont donc arrivées très vite.
Notre solution a été très vite adoptée car elle ne laisse pas de place au doute et elle répond à un très haut niveau de sécurité.
De plus, il est d’usage en Chine de faire de nombreux contrôles sur les produits, ce qui a permis une utilisation de nos Pockets Labs assez facilement et donc des remontées d’informations rapides.
- Quels conseils pourriez-vous donner aux sociétés qui souhaitent s’y développer ?
Je leur conseille je bien préparer la protection de leurs produits en amont, et en sus de la protection juridique habituellement mise en place. Car il ne faut pas croire que parce que l’on a une marque, un modèle, ou un brevet, on est sécurisé. Cela n’est pas suffisant, car on oublie que ce que l’on vend en premier, c’est un Produit qui peut être copié et que l’on doit être en mesure de prouver qu’il est copié.
Il est donc nécessaire de tracer et sécuriser ces Produits pour que, lorsque les fraudes commenceront, les équipes juridiques aient les meilleures cartes en main pour protéger leur entreprise ou leur client, rapidement.
- Selon vous, comment les nouvelles technologies permettent d’améliorer la lutte contre la contrefaçon ?
Une nouvelle technologie est par principe « nouvelle ». Donc elle n’est pas connue des fraudeurs et permet d’avoir un coup d’avance.
Mais ce n’est pas telle ou telle technologie donnée qui permettra d’éradiquer la contrefaçon. C’est l’adjonction de solutions les plus adéquates, les plus pertinentes, qui donneront la meilleure réponse.
C’est ce que nous faisons chez OLNICA.
Interview de Nicolas Kerbellec, fondateur de la société OLNICA