Nos lecteurs se souviennent certainement des différents litiges opposant la célèbre star du basketball Michael Jordan à la société chinoise Qiaodan Sports (voir nos précédents articles « QIAODAN, ou l’importance de déposer aussi sa marque en chinois (le cas Michael Jordan) » et « Cas Michael Jordan: la reconnaissance de ses droits sur son nom patronymique »). Récemment, la Cour suprême chinoise et la Cour populaire intermédiaire de Shanghai ont successivement rendu des décisions en faveur de la célébrité américaine. Retour sur ces deux affaires.
L’exécution de jugements étrangers en Chine (2/2)
Partie II. En cas d’existence de traité bilatéral : l’exemple de la France et la Chine
Comme nous l’avons expliqué dans notre premier article sur le sujet (« L’exécution de jugements étrangers en Chine (1/2) »), la question de savoir si une décision de justice rendue à l’étranger peut être reconnue et exécutée en Chine dépend de l’Etat qui l’a rendue, et plus particulièrement de l’existence ou non d’un traité bilatéral entre la Chine et cet État.
Lorsqu’un traité bilatéral existe, les décisions peuvent, en principe, être reconnues et exécutées en Chine selon les dispositions du traité en question.
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L’exécution de jugements étrangers en Chine (1/2)
Partie I. En l’absence de traité bilatéral
La reconnaissance et l’exécution des jugements étrangers en Chine sont connus pour être difficiles à obtenir et mettre en œuvre. Nous vous proposons de faire le point sur la procédure applicable et les difficultés souvent rencontrées par les parties étrangères.
C’est une question qui se pose notamment lors de la négociation d’un contrat impliquant une société chinoise, lorsque les parties prévoient une clause de règlement des litiges. Les parties étrangères sont en effet souvent tentées de prévoir la compétence de leur propre juridiction ou encore celle de juridictions d’un État tiers. Est-ce une bonne stratégie ? Car une fois le jugement rendu, comment obtenir en pratique sa reconnaissance et son exécution sur le territoire chinois ? Quelques réponses peuvent être apportées.
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Renforcement du droit d’auteur : adoption d’un nouvel amendement à la loi chinoise
En novembre 2020, le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de la République populaire de Chine a voté l’adoption d’une décision modifiant la loi sur le droit d’auteur. Cet amendement entre en vigueur le 1er juin 2021.
Parmi les changements les plus significatifs de cet amendement, une amélioration de la définition de l’« œuvre » et l’augmentation significative des plafonds d’indemnisation pour faire face à l’augmentation et la diversification de la contrefaçon de droits d’auteur en Chine. Voici un point sur ces différents changements.
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Création à Hainan d’une quatrième cour chinoise spécialisée en propriété intellectuelle
Nos lecteurs savent certainement déjà qu’en 2014, la Chine a créé des cours spécialisées à Pékin, Shangai et Canton pour traiter des questions liées à la propriété intellectuelle. Nous avons également parlé dans ce blog des 15 tribunaux spécialisés en propriété intellectuelle qui se trouvent dans des préfectures ou centres économiques régionaux et, plus généralement, de la spécialisation des juridictions chinoises en propriété intellectuelle.
Avant de démarrer l’année 2021, la Chine a vu naître une quatrième cour spécialisée en propriété intellectuelle, cette fois à Hainan, province insulaire de Chine, la plus au sud du pays.
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Affaire Lego : condamnation pénale de 9 contrefacteurs sur le terrain du droit d’auteur
La Haute Cour de Shanghai (Shanghai High People’s Court) a récemment confirmé la condamnation de 9 personnes pour contrefaçon des droits d’auteur de Lego sur ses célèbres briques. Cette affaire, qui implique des montants très importants, se veut exemplaire face à la multiplication des atteintes portées aux droits de Lego.
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Imitation de marques : victoire de New Balance en Chine
Comment faire valoir vos droits ? Contrefaçon de marque ou concurrence déloyale ?
Les difficultés rencontrées par la marque de baskets américaine en Chine sont désormais bien connues de nos lecteurs. Nous avons eu l’occasion d’étudier l’une de ces affaires dans un article précédent relatant la défaite de New Balance contre la marque chinoise « 新百伦 » (Xin-Bai-Lun).
Cependant, 2020 a incontestablement été une bonne année pour New Balance puisque l’entreprise vient de remporter son deuxième procès contre New Barlun. L’affaire mérite d’être signalée, car New Balance a fait valoir la concurrence déloyale plutôt que la contrefaçon de marque et le tribunal a évalué le montant des dommages et intérêts à la somme de 1,3 million d’euros, ce qui constitue de loin la plus importante condamnation financière prononcée par une juridiction chinoise au bénéfice d’une entreprise étrangère pour concurrence déloyale.
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« Le marketing en Chine est totalement différent du marketing dans le reste du monde »
Nos lecteurs le savent, la propriété intellectuelle ne fait pas tout lorsqu’on cherche à se développer en Chine, encore faut-il parvenir à vendre son produit ou son service. Nous avons eu l’occasion d’interroger un expert du marketing en Chine, Olivier VEROT, fondateur de l’agence marketing “ Gentlemen Marketing Agency ”, pour qu’il nous partage sa vision.
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Pourriez-vous vous présenter et présenter votre expérience en Chine ?
Olivier VEROT, cela fait 14 ans que je suis arrivé en Chine. Etudiant, stagiaire, petits boulots, prof, employé local, puis entrepreneur, je pense être passé par toutes les situations professionnelles en Chine.
Pour faire simple, tout était lié au marketing et au business en Chine.
Il y a 8 ans, j’ai fondé GMA (Gentlemen Marketing Agency) avec Philip Qian mon partenaire. Une agence qui, à l’époque, avait pour but de créer des premières campagnes digitales en Chine.
Aujourd’hui le digital est à la mode, nous avons surfé sur la vague montante des réseaux sociaux, du e-commerce, et nous sommes environ 80 personnes, et servons une centaine de clients.
Une belle expérience quand on y repense.
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Comment accélérer l’obtention d’un brevet en Chine ?
2 pistes possibles : la voie PPH ou l’examen prioritaire
La procédure d’examen de brevet en Chine peut être accélérée, soit par la voie PPH (Patent Prosecution Highway), soit par le système d’examen prioritaire.
En Chine, un brevet d’invention est en général délivré en trois à cinq ans à compter de la date de dépôt, mais il arrive que la procédure dure plus longtemps.
Cette durée de procédure n’est pas anormale. Elle est comparable à celle des autres offices de propriété industrielle qui vérifient la brevetabilité de l’invention objet du brevet en prenant en considération l’état de la technique antérieure et en permettant au demandeur de défendre son dossier par un dialogue avec l’office.
Toutefois, dans la vie des affaires, certains déposants peuvent se trouver confrontés à la nécessité d’invoquer leur brevet délivré le plus vite possible. Devoir attendre une délivrance qui n’arrivera qu’après cinq ans de procédure s’avère alors problématique. Il est alors appréciable de pouvoir recourir à des moyens d’accélération de procédure. La procédure officielle chinoise en prévoit deux.
Il est en effet possible d’accélérer la procédure devant l’Office National de Propriété Intellectuelle de Chine (CNIPA), soit par la voie « PPH » (Patent Prosecution Highway), soit dans le cadre du système d’examen prioritaire. Ces deux voies s’appliquent à différentes circonstances, sous différentes contraintes et procurent différents intérêts aux demandeurs.
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Critères de contrefaçon de marque
La CNIPA fournit ses directives
Le 15 juin 2020, l’Office chinois de la propriété intellectuelle (CNIPA) a publié un document intitulé « Critères de contrefaçon de marque ». Ce document est entré en vigueur à la date de sa publication et liste 38 règles permettant de déterminer la contrefaçon de marque.
Ces règles ne sont pas nouvelles puisque la plupart sont déjà appliquées par l’Office chinois des marques (CTMO) et le bureau de réexamen des marques (TRAB). Leur publication a pour objectif de fournir des directives aux administrations chargées de déterminer l’existence de contrefaçon de marque, en particulier les ARM (Autorités de Régulation du Marché) présentes dans toutes les provinces chinoises.